Si l'Enfant est à l'écoute de ses élans intérieurs, l'adulte qui l'accompagne devrait être à l'écoute des besoins physiologiques et psychiques de l'Enfant. A contrario, les rythmes effrénés à l'école comme au travail sont déstructurants. Penchons-nous sur ce qui nous paraît important à respecter :
Le sommeil
Lorsque les besoins en sommeil sont satisfaits, l'apprentissage est optimal. En effet, les phases de sommeil sont fondamentales pour la classification et la mémorisation des informations et expériences vécues durant la journée. Le sommeil est comparable à l'alimentation : si on l'apporte en quantité insuffisante, des dysfonctionnements physiologiques apparaissent, les capacités naturelles de l'organisme sont alors amoindries.
L'alimentation
Une bonne alimentation est importante, de part ses qualités organoleptiques bien sûr (vitamines, micro-nutriments, enzymes, etc), mais également par son degré de cohérence.
Une nourriture de saison, cueillie à maturité, produite localement, par des méthodes qui respectent la terre permet à l'Enfant de se sentir intégré à un processus porteur de cohérence. C'est pour lui une façon concrète de comprendre combien chacune de ses actions porte une multitude de concéquences.
Le calme
Il permet un repos psychique, nécessaire à l'efficience de la concentration, elle-même indispensable aux processus de compréhension et de mémorisation. Il est aussi le passage obligé pour que puisse avoir lieu un temps d'intériorisation.
Se retrouver avec soi-même dans son ressenti émotionnel ou corporel, sa réflexion intellectuelle ou son univers imaginaire est capital. C'est aller au contact de nos sentiments et sensations profondes, c'est s'y confronter pour finalement mieux les comprendre.
Ce temps passé avec lui-même permet à l'Enfant de se structurer autour de son identité propre. Et la qualité de ses interactions avec le groupe dépendra de la clarté avec laquelle se définit cette identité.
C'est en découvrant ce que je suis -intériorisation- que je peux découvrir ce que l'autre peut, ou veut m'apporter -extériorisation- et ainsi rentrer en communication avec lui.
Inversement, l'exclusivité de la relation au groupe peut induire une identification au groupe.
Ce glissement peut développer une dépendance psychique au groupe et à ses règles qui pourrait se résumer ainsi : « On est, donc je suis ».
Aujourd'hui classe d'école, demain entreprise, syndicat, parti, etc. Ces conditions peuvent devenir aliénantes si, sortir du groupe et de ses règles, produit un sentiment d'angoisse et de mal-être.
Il convient d'y préter attention.
Le groupe
Sur les bases de sa structuration personnelle, l'expérience du groupe permet à l'enfant de découvrir les besoins et limites de l'autre et d'ainsi pouvoir mieux définir les siens. Il fait l'expérience de la force, de l'émulation et de l'organisation collective qui lui permettent de réaliser ce qu'il n'aurait pu faire seul.
Enfin, par l'expérimentation ou par l'accompagnement d'un plus grand, il comprend que le bon fonctionnement du collectif nécessite l'établissement et le respect de règles communes.
C'est seulement à ce dernier stade que l'on peut percevoir des effets de socialisation générés par ces expériences de vie en groupe.
Un environnement riche et varié
La relation au monde chez l'enfant se développe d'abord par l'expérience des cinq sens. Il semble important de lui proposer un environnement varié, apte à susciter une richesse d'interactions avec son environnement. Le terme environnement désigne ici à la fois le lieu qui l'accueille et les supports pédagogiques qui l'aideront dans ses apprentissages.
Mais pourquoi, la seule approche intellectuelle ne serait-elle pas suffisante ?
Vous connaissez peut-être la loi de la gravité et le principe de force centrifuge? On pourrait étudier de longues heures les lois régissant l'équilibre d'un solide en mouvement.
Croyez-vous que les personnes ayant fait ces études soient plus rapides dans l'apprentissage de la conduite d'une bicyclette ?
L'approche intellectuelle est nécessaire mais pas suffisante pour appréhender la réalité du monde dans sa globalité car les informations qu'elle nous donne, sont incomplètes.
Nous croyons plutôt que les apprentissages de base nécessitent une approche globale associant expérience sensori-motrice et réflexion.
Des pédagogies alternatives proposent cette approche.
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